Médiation familiale

Qu'est-ce que la médiation ?
La médiation est un processus au cours duquel un tiers, indépendant, impartial, neutre et tenu à la confidentialité, accompagne les personnes pour qu’elles trouvent elles-mêmes et librement, la meilleure solution au conflit qui les oppose.
  • Indépendant : le médiateur l'est à l'égard de toute autorité quelle qu’elle soit.
  • Impartial : sans aucun parti-pris, il respecte le point de vue et la légitimité de chacun.
  • Neutre : il n’exerce aucune influence pour vous faire adopter telle solution plutôt que telle autre. Il ne vous propose pas ses propres solutions ou celles qui lui paraissent "les plus sages."
  • Engagé : son éthique et sa déontologie lui imposent la plus stricte confidentialité.
La médiation familiale
Le conseil national facultatif de la médiation familiale définit celle-ci comme « un processus de construction ou de reconstruction du lien familial axé sur l’autonomie et la responsabilité des personnes concernées par des situations de rupture ou de séparation dans lequel un tiers impartial, indépendant, qualifié et sans pouvoir de décision, le médiateur familial, favorise, à travers l’organisation d’entretiens confidentiels, leur communication, la gestion de leur conflit, dans le domaine familial entendu dans sa diversité et dans son évolution. »


Notons au passage :

  • que la médiation est limitée, dans cette définition, aux situations de rupture ou de séparation, or nous verrons plus loin qu'il peut être fait appel à un médiateur dans de nombreuses autres situations.
  • que le médiateur familial n'a pas légalement l'exclusivité de l'exercice de la médiation familiale qui peut également être conduite par un médiateur certifié.
  • que la "gestion" d'un conflit consiste précisément à entretenir celui-ci : si vous gérez bien vos affaires, votre compte en banque ou votre entreprise, c'est pour qu'ils soient prospères. N'est-ce pas ? Considérons donc que cette formulation est totalement maladroite...  On ne gère pas un conflit. On le résout.


Deux possibilités de recourir à la médiation familiale
La médiation familiale conventionnelle lorsque ce sont les personnes qui la sollicitent spontanément ou sur le conseil d’un professionnel (travailleur social, médecin, juriste, avocat, magistrat...)

La médiation familiale judiciaire qui peut:
  • soit être ordonnée par le juge aux affaires familiales, avec l’accord des parties, dans le cadre d’un jugement ou d’une ordonnance (article 1071 du code de procédure civile).
  • soit relever d’une injonction. Le juge aux affaires familiales a en effet également la possibilité en matière d’exercice de l’autorité parentale (art 373-2-10 du code civil) et de divorce (art 255 du code civil) d’enjoindre aux personnes de rencontrer un médiateur familial qui les informera au cours d’une réunion gratuite physique ou téléphonique sur les conditions et le déroulement de la médiation familiale.

Ne confondons pas...

La confusion entre médiation familiale et médiation conjugale est fréquente, or il ne s'agit pas tout à fait de la même chose.
La médiation familiale concerne la famille : parents, enfants, grands-parents, fratries, familles recomposées, etc. Elle est utilisée dans toutes les situations difficiles ou en cas de conflit : séparation, divorce, succession, prise en charge d'une personne âgée et/ou dépendante.
Le médiateur peut également intervenir, sous certaines conditions, dans les situations de violences conjugales physiques, psychologiques, verbales, économiques ou religieuses.
Lorsque le couple qui divorce ou se sépare a des enfants, toute rupture totale et définitive entre les parents est impossible. La tâche du médiateur sera de développer une collaboration parentale pour l'avenir : la coparentalité.

La médiation conjugale concerne le couple : lorsqu'il celui-ci est sans enfant, les issues de la médiation peuvent être :
  • la poursuite,
  • l'aménagement de la relation
  • la rupture pure et simple.
Un médiateur digne de ce nom ne vous fera pas la morale, pas plus qu'il ne cherchera jamais à vous convaincre de rester ensemble ou de conserver un lien s'il apparaît que celui-ci n'est plus viable.

Pourquoi choisir la médiation pour régler vos difficultés familiales, conjugales ou parentales ?

Parce que la médiation est le meilleur moyen de ne pas laisser aux autres le soin de décider à votre place. D'autant plus lorsqu'il s'agit d'événements importants de votre existence. Une audience avec un Juge aux Affaires Familiales, c'est en moyenne 18 minutes. Pendant ces 18 minutes qui closent parfois des dizaines d'années de vie commune, ce sont vos avocats qui vont parler pour défendre vos dossiers respectifs. Si vous souhaitez prendre la parole, il vous faudra demander l'autorisation au Juge, comme à l'école...

Sérieusement... N'en avez-vous pas assez que ce soit les autres qui décident de votre avenir et de celui de vos enfants ? Préférez-vous vous soumettre à une autorité qui de toutes les façons tranchera en laissant un gagnant et un perdant... Voire, comme c'est souvent le cas, deux perdants ?

Pour peu que vos avocats aient pris soin de multiplier les attestations, des voisins, des amis, des proches, de la famille, à charge contre votre "futur ex", ce sont des dossiers dévastateurs de 25 cm d'épaisseur qui briseront, non seulement l'histoire reliée au couple que vous avez formés, mais également tous les liens entre vos familles, vos groupes d'amis, vos enfants. Est-ce bien cela que vous souhaitez ?




La médiation, c'est juste quand on divorce ou qu'on se sépare ?
C'est généralement le conflit qui amène les personnes en médiation. Pourtant, de nombreuses autres situations peuvent justifier de faire appel à un médiateur, notamment pour...

  • Trouver, créer ou recréer ensemble un espace de dialogue et de communication qui a disparu dans le couple.
  • Entretenir une coparentalité apaisée après une séparation.
  • Organiser une étape de séparation conjugale lorsqu’elle est à vivre quelques temps « sous le même toit »
  • Faire émerger les besoins de chacun et élaborer des accords permettant d’améliorer la qualité des relations.
  • Offrir un espace sécurisé à la parole, aux émotions, aux besoins des enfants et des adolescents.
  • Renouer des liens avec un parent, un enfant, un proche...
  • Prévenir les dysfonctionnements familiaux.
  • S'interroger sur le bienfondé de poursuivre ou non une vie commune. La séparation est-elle toujours la meilleure réponse aux difficultés ?
  • Se mettre paisiblement au chevet d’une relation qui s’achève. 
  • Libérer les émotions qui parasitent la réflexion et les ressources personnelles de transformation et endommagent la raison.
  • Préparer l’arrivée d’un nouvel enfant au sein d’une fratrie, annoncer un événement important.
  • Maintenir un lien transgénérationnel entre grands-parents et petits-enfants
  • Accompagner toutes les situations de séparation : le départ d'un enfant, une mutation professionnelle, un divorce, une entrée en maison de retraite, un long séjour à l’hôpital, un deuil…
  • Partager avec ceux qui nous sont chers au sujet d’une maladie grave, d’un handicap, d’une vieillesse dépendante.
  • Être des femmes et des hommes vivants...
Tout simplement !


La médiation avant mariage ou vie commune
L'idée n'est certes pas très "glamour", reconnaissons-le. Et pourtant elle fait son chemin...
La rencontre amoureuse, les jeux de séduction, les émotions positives, la passion et les bouillonnements hormonaux (dont les effets sont proches de la cocaïne !) ont pour effet de plonger les amoureux dans un conte de fée. Le partenaire porte une auréole : il est parfait, idéal, sans défaut. Il ne critique jamais son alter ego et saura se montrer éternellement capable de combler tous ses désirs. C'est du moins ce qu'imaginent les partenaires au début de leur relation.
La passion diminue, l'euphorie hormonale avec, et le quotidien à deux a vite fait de remettre les pendules à l'heure et de raccrocher aux vestiaires la femme parfaite et le prince charmant. Chacun se montre sous son vrai jour : pas nécessairement celui que l'autre avait imaginé...
Peu à peu, frustrations et frictions inaugurent une lutte de pouvoir dans laquelle chacun va chercher à convaincre l'autre d'adopter sa vision du couple.
Le couple se trouve alors à un moment charnière dans sa vie : soit il franchit ce cap et les partenaires acceptent de partager le pouvoir, reconnaissent l'autre tel qu'il est et s'engagent vers une vie commune paisible et harmonieuse, soit ils ne le font pas et se dirigent dans un dédale de souffrance conjugale où l'adversité domine, parfois jusqu'à la mort.
La médiation avant mariage ou vie commune permet de prendre conscience de ces étapes biologiques de la vie du couple et de les vivre de façon sereine en disposant d'outils et de signaux. Elle permet aussi de poser des éléments de qualité relationnelle afin d'éviter que le couple ne devienne un enfer. C'est la raison pour laquelle nous la préconisons. Offrez une médiation à vos enfants, à vos amis, à vos proches lorsqu'ils se marient. Même si cela vous paraît complètement inapproprié, vous constaterez plus tard qu'il s'agit d'un cadeau d'une valeur inestimable !


A quel moment faut-il faire appel à un médiateur ?
Vous pouvez contacter un médiateur avant, pendant ou après une procédure judiciaire. Tous les cas de figure sont possibles. Pour les couples vivant en union libre ou pacsés, même avec des enfants, il n'est pas toujours judicieux de faire appel à la Justice qui fonctionne souvent en pilotage automatique et gère les conflits plus qu'elle ne les résout. Avec des dégâts parfois considérables. Lorsque que vous êtes parvenus à un accord en médiation, celui-ci peut être homologué par le juge aux affaires familiales sans plus de protocole.

Pour les couples mariés, le médiateur peut intervenir avant toute procédure judiciaire, au cours d'une médiation conventionnelle : vous et votre conjoint prenez personnellement l'initiative de consulter un médiateur. Les accords qui seront obtenus en médiation simplifieront le travail des avocats qui pourront effectuer leur travail de juristes sans avoir à fourbir leurs armes pendant la procédure de divorce. Il faut savoir que certains avocats sont très favorables à la médiation, que d'autres l'ignorent faute de la connaître et que les plus guerriers ne veulent même pas en entendre parler.

Le juge civil peut également ordonner une médiation dans toute procédure, y compris en référé, avec l'accord des parties. Il peut également prononcer une injonction à un entretien d'information sur la médiation. Le médiateur peut également être appelé après une procédure judiciaire en cas de retour devant le juge. Quoi qu'il en soit, il n'est jamais trop tard pour la médiation !

Comment ça se passe ?
1 - Premier contact : présentation du médiateur, du processus de médiation et des positionnements éthiques et déontologiques. (Cette réunion gratuite peut avoir lieu dans nos bureaux, au tribunal de grande instance ou par téléphone)

2 - Entretiens individuels : ils permettent au médiateur de recueillir un certain nombre d'informations et de poser des principes de qualité relationnelle pour la réunion de médiation (durée : de 1h00 à 1h30).

3 - Réunion de médiation : espace de négociation contributive et de recherche de solutions. Cette "inimaginable discussion" est pilotée par le médiateur. La réunion de médiation peut se conclure par la signature d'un protocole d'accord de médiation qui pourra, avec l'accord des parties, être homologué par le juge (durée : de 2h00 à 2h30).

A noter : le médiateur peut décider qu’une personne aura besoin de venir à plusieurs reprises en entretien individuel parce qu'elle n'est pas prête pour la réunion de médiation. De même, dans les conflits complexes, plusieurs réunions de médiation peuvent être nécessaires.
En règle générale, une médiation nécessite entre 3 et 6 entretiens et réunions (hors réunion d'information).

Combien ça coûte ?
La question du coût de la médiation revient en boucle. Certains de nos concurrents (qui n'ont sans doute pas tout compris) mettent en avant cette question du prix : une médiation c'est bien, et surtout, ça n'est pas cher ! Si ça n'est pas cher, est-ce donc que cela ne vaut pas grand-chose ? Certaines personnes pourraient le croire...
Les associations conventionnées qui touchent d'importantes subsides publiques par le biais de la CAF (organisme de droit privé) bénéficient, de facto, de la labellisation de cet organisme, ce qui ne garantit d'ailleurs aucunement la qualité de leurs prestations, mais crée les conditions d'une concurrence déloyale avec les médiateurs libéraux et les associations non conventionnées. De même que cela peut encourager les entretiens à répétition.
Ce qui est certain, c'est que nos tarifs sont sans doute à peu près comparables à ceux de votre mécanicien qui ne s'occupe lui que de courroies, de filtres et de moteurs. Mais au-delà des questions purement économiques, les questions les plus importantes sont ici : quels sont les gains en termes relationnels ? Quel est le prix de l'apaisement ? Quel est le prix de la sérénité dans la coparentalité ? Combien cela vaut-il pour l'équilibre des enfants, pour la préservation des liens amicaux et familiaux ?
Toujours sur la question du coût de la médiation, il faut savoir que si vous bénéficiez de l'aide juridictionnelle, celle-ci fonctionne si la médiation est ordonnée ou enjointe par le juge.



Que pensez-vous de ces chiffres ?

  • Sur deux millions d’enfants de parents divorcés, un million ne voient plus du tout ou pratiquement plus le parent qui n’en a pas la garde (souvent c’est le papa)
  • 43 % des pensions alimentaires présentent des difficultés de paiement
  • 3 prononcés de divorce sur 5 sont remis en cause
  •  67% des couples mariés après 1990 divorceront
  • Pour la plupart après 4 ou 5 ans de mariage ou de vie commune

Et si les accords obtenus en médiation étaient moins désastreux que les conséquences des décisions judiciaires...

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